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Je vous invite à suivre la route transamazonienne
reliant Macapà au Brésil jusqu'à Cayenne en Guyane française. Entre les deux pays , la frontière c'est le fleuve Oyapock.
Ensuite de découvrir le fameux pont entre ces deux pays. Mais également de s'arrêter quelque temps dans les deux villes, de chaque côté du fleuve : Oiapoque et Saint-Georges de l'Oyapock.
Les distances sont à l'échelle américaine. De Macapà, capitale du petit état brésilien de l'Amapà, relier la frontière nord, c'est parcourir 600 km de route (goudronnée parfois) mais de piste le plus souvent, soit environ une (très !) grande journée de voyage par temps sec et deux à trois jours en saison des pluies (c'est à dire le plus souvent).
Du coté guyanais, la route est asphaltée et pour les 180 km, quelques heures suffisent.
Au départ de Macapà, la route goudronnée devient rapidement une piste praticable, mais étroite et on y circule lentement.
Le vrai problème, c'est la pluie tropicale qui rend les routes difficiles...
Difficiles, réellement, et imprévisibles même pour les véhicules de type 4X4.
Il faut alors faire intervenir les engins pour dégager les coulées de boue.
Mais de gros progrès ont été effectués et de nouveaux tronçons ont été créés.
Du côté français, deux routes partent de Cayenne. La RN1, en direction du nord-ouest vers Saint-Laurent du Maroni et la RN2, en direction du sud-est vers Saint-Georges de l'Oyapock.
Le fleuve Maroni délimite la fontière ouest avec le Surinam. Le fleuve est navigable, on peut se rendre en pirogue jusqu'à Maripasoula (en plusieurs jours). Une route nouvelle relie Saint-Laurent du Maroni au village d'Apatou. Il est prévu que cette route se prolonge vers Grand Santi et Maripasoula.
Le fleuve Oyapock délimite la frontière sud-est avec le Brésil. le fleuve est navigable de son embouchure jusqu'à Saint-Georges, puis difficile en amont jusqu'à Camopi en raison des "sauts" les rapides avec rupture de pente et rochers. (Voir sur le site du Conseil général la photo du saut Maripa, en amont de Saint-Georges). En période de basses eaux, il faut débarquer et contourner les sauts par la rive.
Les villages de l'intérieur (Grand-Santi, Maripasoula, Saül, Régina, Camopi) sont accessibles par des petits avions.
De Cayenne à Régina (114 km), c'est une route à deux voies, récemment refaite, correctement asphaltée.
Autrefois cette route présentait des parties étroites comme celle qui mène encore au village de Cacao.
Avant d'arriver à Régina, il faut franchir la rivière Comté.
La route se rétécit, il ne peut passer qu'un seul véhicule à la fois.
Le pont est étroit. On roule sur des poutres de bois.
Dans l'hypothèse d'une route "internationale", il faudrait aménager, doubler ou reconstruire plusieurs ponts de ce type afin de permettre la circulation des poids lourds, car il y a plusieurs "rivières" à franchir, parfois larges de plusieurs centaines de mètres.
Il reste 65 km à parcourir pour atteindre Saint-Georges de l'Oyapock.
Le revêtement de la chaussée est plus ancien, quelques (rares) nids de poule.
De chaque côté de la route, la forêt tropicale.
Quelques collines sur le coté gauche (dont la Montagne de Kaw, célèbre pour ses "placers", concessions de mines d'or).
Souvent de la pluie, accompagnée de brume de chaleur.
Parfois même de fortes pluies...
Les bas-côtés sont vite envahis par la végétation, en particuler les "arbres canons", qui repoussent très vite, bien droits, reconnaissables à leur tronc clair.
Sur les talus, les bas-côtés, dans les fossés, des fleurs sauvages. Malgré la faible épaisseur de terre végétale et d'humus, la végétation prospère, ici sur des remblais de latérite. Cette roche qui est présente et affleure sur tout le plateau des Guyanes, rend pourtant très difficile toute mise en valeur des terres, dont particulièrement les cultures maraîchères.
Sur les gravillons, au bord de la chaussée, de jolies fleurs inconnues.
Un peu plus loin, d'autres très jolies...
Parfois un rétrécissement de la chaussée...
Il s'agit d'un "couloir écologique".
L'objectif est de permettre à certains animaux de
Enfin, on entre dans le village de Saint-Georges de l'Oyapock.
La mairie.
L'église.
Le poste de douane. Car c'est une vraie frontière !
A noter, dans tous les villages guyanais, la présence des services publics, écoles, eau, électricité, téléphone, transports... ici la poste distribue le courrier.
Sur le quai, les voyageurs n'ont que l'embarras du choix pour trouver le bateau qui les transportera de l'autre côté du fleuve.
10 euros par personne sera le prix de la traversée.
Et c'est parti pour l'aventure.
Bientôt le pont est en vue.
Derniers travaux sur le tablier du pont (mai 2011).
Le pont a été complètement achevé en novembre 2011, il n'a toujours pas été inauguré, la circulation des véhicules est toujours suspendue dans l'attente d'une autorisation...
Une pile du pont.
La ville brésilienne d'Oiapoque est en vue.
Le panneau vous souhaite la bienvenue, mais précise bien que le Brésil commence ici...
Au besoin on le rappelle...
"Municipalité d'Oiapoque. Ici commence le Brésil".
Premiers pas en ville. Même si cela ressemble à la rive guyanaise, tout est différent.
Les boutiques.
Les restaurants.
Les rues.
Les immeubles sont plus nombreux et plus hauts.
Les bars.
Un des hôtels de la ville... architecture et confort local... vue imprenable, mais si sujet à vertige, s'abstenir...
La salle d'attente pour la traversée en bateau.
Une rue.
Une autre rue.
Curieux panneau de signalisation.
Il signifie "Sens interdit".
Les rues du village se terminent en bordure de la forêt.
Encore une autre rue.
Au centre du village se trouve ce curieux monument.
Il commémore le jugement de la Cour suisse qui statua en 1900 sur la frontière définitive entre la France et le Brésil.
Le texte de la sentence.
Retour vers les bateaux pour regagner la rive guyanaise.
Les bateaux servent également à ravitailler les maisons situées le long des rives.
Quelques unes de ces maisons, sur pilotis, en raison de la variation du niveau des eaux.
Dernier regard sur les pirogues d'Oiapoque.
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