La vie d’Henri Coudreau (1859-1899) ressemble à un roman d’aventures. Nommé professeur, il demande « un poste quelconque dans une colonie quelconque », ce sera la Guyane. Sa première mission consiste à en dresser la cartographie. Le ministère le sollicite ensuite pour explorer la « zone contestée » entre la Guyane française et le Brésil. Le professeur-explorateur devient agent de renseignement outrepassant parfois ses prérogatives. Les cinq années suivantes il explore la forêt amazonienne : « l’enfer vert » où il faut affronter mille dangers. La rencontre avec les populations amérindiennes est un véritable « choc de civilisation ». Il étudie leurs langues, leurs traditions, leurs croyances. A l’occasion de ses passages à Paris, il rapporte au musée de l’Homme de nombreux objets, donne des conférences, est reçu à la Sorbonne. Il fait alors la connaissance d’Octavie Renard, née à Anais (1867-1938), ils se marient. Dotée d’un fort tempérament, elle le suit dans sa prochaine exploration sur le fleuve Trombetas au Brésil. C’est là qu’Henri trouvera la mort. Octavie poursuivra l’œuvre de son mari, et publiera de nombreux ouvrages . Elle rapatriera les restes de son défunt mari en France et finira ses jours à Sonnac. Tous deux reposent au cimetière de Bardines à Angoulême.
